Mes échanges avec des thérapeutes font souvent émerger la question du corps dans l’expérience thérapeutique : être-là est un mouvement, tout comme regarder, respirer etc.
Vivre la pratique de la Méthode Feldenkrais permet aux thérapeutes de les rendre sensibles à leur propre organisation corporelle, à leur propre motricité. Elle est le moyen d’agrandir et d’approfondir le lieu de l’écoute pour laisser émerger des questions ou des réponses moins mentales et plus incarnées. Dans le même mouvement, la présence de l’autre et sa parole acquiert une densité nouvelle.

Souvent je dis de ma pratique du Feldenkrais qu’elle est une forme de maïeutique psycho-corporelle puis qu’elle interroge nos modes de se-sentir et de se-mouvoir qui sont toujours un devenir de soi au monde.

« Il  n’y a pas un mouvement de l’esprit qui ne soit un mouvement du corps  » François Roustang

Développer la conscience kinesthésique
Prévenir et soulager les douleurs et fatigues des musiciens.
Mieux connaître ses modes d’apprentissage pour éviter les habitudes  restrictives.
Identifier les actions parasites.
Améliorer la qualité de la voix
Améliorer son rapport à l’espace
Apprendre à gérer le stress : respiration, centrage, points d’appui, adaptabilité…

Le bébé « se créé », dans le champ de la gravité en générant d’innombrables variations, dites aléatoires façonnées par les contraintes phylogénétiques, ontologiques et environnementales. Par exemple, c’est en roulant, du dos sur le ventre, de  façons variées, dans le but notamment de suivre un objet des yeux, que chaque bébé commence à expérimenter son organisation dans le champ de la gravité. C’est grâce à une diversité de mouvements dits alléatoires qui se lient à ses intentions, que non seulement sa colonne vertébrale acquiert ses courbes, et donc la possibilité de la verticalisation, mais qu’il séprouve comme un sujet agissant. C’est en cela qu’on n’apprend pas à un bébé à s’ériger et « à faire les muscles de son dos » en le plaçant sur le ventre : le résultat s’organise dans le processus et non le contraire.

Ainsi, nous créons les conditions pour que de nouvelles actions émergent en donnant l’occasion aux enfants aux besoins spécifiques d’expérimenter toutes ces variations (vécues comme les plus aisées possibles), tous ces mouvements aléatoires organisateurs non effectués (du fait par exemple, d’une trop grande plasticité ou prace que certaines étapes n’ont pu se dérouler dans des conditions optimales …).

Le cerveau fonctionnant selon un schéma général d’action, nous ne travaillerons pas sur l’amélioration d’une partie du corps mais sur la fonction qui détermine, elle, un certain usage de soi. Il ne s’agit plus de corriger, de rectifier mais plutôt de découvrir et de développer ce qui sera plus aisé car fonctionnel, pour faire. Les expériences seront intégrées à partir du moment où l’enfant agira selon le but que LUI poursuit.